Bienvenue, étranger.

Google est-il votre ami davantage que Bérangère Martin de 5e A ? Qu'arrive-t-il si un désespéré se jette à travers une fenêtre Windows ? Madame Bovary est-elle inscrite sur Meetic ? Vous n'êtes pas sûr d'avoir la réponse ici, mais au moins vous serez-vous posé la question. Bonne lecture !

mercredi 29 septembre 2010

Twitterature versus fiche de lecture

Vous faites des dîners en ville à dominante techno-littéraire-je-me-la-raconte ? Alors vous avez entendu parler de la twitterature.

Pour rappel, pour ceux qui ne sortent pas dans les dîners branchés dans tous les sens du terme (et c'est permis), la twitterature, c'est l'histoire de deux petits malins qui résument les grandes oeuvres littéraires en moins de 20 tweets - et non pas, comme on a pu le croire au début, en un seul (bon, c'est déjà vachement moins drôle). Et en rajoutant des LOL à l'intérieur des phrases de 140 caractères, pour... ben pour accentuer le côté lol de l'entreprise, quoi, au cas où vous n'auriez pas saisi. Ca donne des choses comme ce délicat monologue intérieur de Mme Bovary : "qui paiera les dettes de mon mari ? Pas ceux avec qui j’ai couché. Vais avaler du poison. Résoudra les problèmes de tous. Enfin, les miens." 

Un défi, d'extraire la moelle de ces grands classiques en à peine quelques phrases ? Peuh. Hier soir, chez moi, j'ouvre une copie qui traîne - pour des raisons professionnelles, mon fiancé a tout le temps des copies de lycéens qui traînent. Frais émoulus du collège, ces jeunes avaient pour mission, pour leur premier devoir, de résumer l'histoire du Baron Perché (Italo Calvino), lu pendant les vacances. 

Résultat ? Deux lignes à peine, que je cite de mémoire : "Un garçon qui va devenir baron quand son père mourrera (sic) vit dans les arbres après qu'on a servi des escargots à table." Voilà. Tout est dit. Lycéen : 1, twittérature : 0.
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jeudi 23 septembre 2010

Des fourmis et des sites

Parfois, sur les sites communautaires que je fréquente, et particulièrement sur celui sur lequel je travaille bien sûr, j'ai une drôle d'impression démiurgique.

Tous ces petits internautes là, population grouillante et captive, racontant leur vie, exposant leurs actions, se géolocalisant en direct. Avides d'un commentaire, à la merci d'un clic.

Me remonte à l'esprit un jouet vu à la boutique de la Cité des Sciences : une fourmilière transparente. La vie d'une communauté entière exposée à l'oeil curieux d'un enfant. S'il faut égarer l'une des ouvrières ou changer de reine pour les besoins de l'expérience, pourquoi pas. Et les fourmis, sont-elles conscientes que le gel bleu n'est pas leur milieu naturel ?

PS : je me rends compte que ce blog prend une tournure de plus en plus insectophile. En même temps, vu qu'on parle de web, hein.
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jeudi 16 septembre 2010

Eloge des blogs mode

La blogosphère fashion, c'est comme les cupcakes : tendance, luisant, sucré et rapidement écoeurant. Petit haut-le-coeur devant toutes ces filles qui rêvent de devenir la prochaine Garance Doré, s'auto-détaillent avec complaisance, prennent des poses plus ou moins réussies dans des décors plus ou moins "glam", se sapent insolite et vont traîner devant les défilés dans l'espoir d'être repérées et photographiées par leurs pareilles.

Que je me disais l'autre jour.

Et puis, j'ai remarqué une fille place Stalingrad, silhouette gracile et gracieuse. Puis une autre. Et encore une autre. Impossible de ne pas deviner leur appartenance à cette même mouvance des blogueuses mode, qu'elles en fassent partie ou qu'elles en soient les égéries inconscientes. C'est nouveau. Nouveau que ces filles existent, nouveau qu'elles soient aussi nombreuses à s'autoriser un style personnel et à réussir à toucher du bout des doigts l'allure sans en avoir l'air, ou simplement nouveau que je les remarque enfin ? Quelque soit la raison, les blogs de mode en sont la cause. J'ignore s'ils ont fabriqué cette nouvelle race d'élégantes ou s'ils l'ont simplement découverte à mes yeux. Reste ceci : quelques grammes de finesse dans ma rue parisienne. Alors, rien que pour ça, j'avalerai le cupcake jusqu'au bout.

PS : en illustration de ce post, le livre du plus célèbre blogueur fashion, Scott Schuman, alias "the sartorialist". Que devient un blogueur 2.0 qui a réussi ? Un écrivain 1.0 sur du bon vieux papier périssable.
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samedi 4 septembre 2010

Les bugs ont-ils une âme ?

Vous savez que les bugs ont été nommés d'après un véritable cafard dont la présence dans une machine (je ne me souviens plus s'il était mort ou vivant - ou agonisant ?) perturbait son fonctionnement.

Historiquement, le bug n'est donc pas qu'un chiffre mal placé au milieu d'une suite de 0 et de 1. C'est aussi une bestiole qui a ses raisons que la raison ne connaît absolument pas. Et parfois, je ne suis pas loin de croire, une création diabolique ou divine inventée tout exprès pour nous faire enrager / perdre notre temps / rougir nos yeux devant l'écran / ridiculiser.

Ridiculiser ? Oui, grâce à ce moment particulier aussi appelé dans mon vocabulaire "bug du profane" : vous constatez un souci. Persistant. Vous testez, vous retestez, vous changez de navigateur, vous videz vos cookies, vous re-retestez : vous êtes sûr de vous, il y a un bug. Vous appelez le développeur / l'administrateur réseau / l'informaticien du coin. Il se penche sur votre écran. Vous demande de refaire l'action qui mène au plantage. Et là, pouf ! Envolé. Résolu. Il ne vous reste plus qu'à balbutier : "je te jure, ça marchait pas". Et lui de faire "oui, oui" sur le mode de "encore une neuneu à ne pas vexer".


Bien sûr, ce genre d'incident désagréable m'arrive encore. Mais depuis quelque temps, je suis aussi témoin du phénomène inverse : on m'appelle pour me montrer un souci sur le site que je gère. J'y vais. J'effectue l'action. Et sous la pression surnaturelle de mes doigts sur le clavier, le bug n'ose pas reparaître. J'avoue, j'en tire :
1) une fierté déplacée
2) une indulgence toute acquise pour la personne qui m'a appelée là et se décompose d'agacement
3) la certitude que les bugs restent de petites bêtes sournoises qui choisissent ou non d'obéir à qui ils jugent dignes.

Preuve que notre monde de machines n'est pas encore exempt d'affects ni de surprises. Ouf.

PS : le charmant objet qui illustre ce post est vendu ici. Si vous avez envie d'offrir un cadeau à votre informaticien chéri qui part à la retraite, c'est le moment.
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Tous les jours, je lave mon cerveau avec le Net

Connaissez-vous Toile Libre ?
Moi non plus, jusqu'à cette affiche repérée dans mon quartier. Un visuel rétro-provoc pour un concept bien simple : une association de passionnés d'informatique qui ne veut pas abandonner le web aux grosses entreprises marchandes (enfin c'est ce que j'en ai compris en parcourant les FAQ). Un de leurs buts primordiaux est disent-ils de rendre l'hébergement accessible à tous.
Une sorte de droit au logement virtuel, quoi.

Pour en savoir plus, c'est ici : http://www.toile-libre.org/
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